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À Asnières-sur-Seine, l’avenue de la Redoute reboisée

 Une trentaine d’arbres seront plantés dès février et courant mars sur l’avenue de la Redoute 1. Un alignement de frênes, d’érables et de prunus borderont le tracé du tramway. Romain Vallengelier, le paysagiste en charge du prolongement du T1 à Asnières-sur-Seine, explique en détail les aménagements paysagers prévus ainsi que le déroulé de la phase de plantation.

Quels sont les aménagements paysagers prévus à Asnières-sur-Seine ?

D’ici la fin du mois de mars, nous allons planter une trentaine de frênes, d’érables et de prunus. Les frênes constitueront l’alignement majeur de l’avenue de la Redoute le long du tramway. Ils seront alignés sur les bordures des trottoirs, entre les futures places de stationnements, avec un espacement d’environ 20m entre chaque arbre. Quant aux érables et aux prunus, dont le développement sera plus petit, ils seront plantés sur les espaces privés, en recul des trottoirs. Nous avons choisi ces deux essences aux tonalités différentes afin de renforcer la présence des frênes. A l’automne leur feuillage prendra une couleur orangée et rougeâtre qui agrémentera l’avenue toute la saison.

Quelle sera la dimension des arbres d’alignement ?

Ils auront une hauteur de 5 à 6 mètres pour une circonférence comprise entre 25 et 30 cm au niveau du tronc. Ce sont des spécimens qui ont entre 5 et 10 ans.

Quelle est la provenance des arbres ?

Les plants proviennent de deux pépinières, l’une en région parisienne et l’autre près de Lyon. Ils sont donc déjà habitués au climat et à l’atmosphère urbaine. Ce sont des arbres dits de « haute-tige », car formés pour s’adapter au milieu urbain avec la base du houppier (des branches) située plus haut que la normale.

Comment les plants sont-ils préparés au milieu urbain ?

Ils ont été cultivés pendant plusieurs années en pépinière avec plusieurs transplantations successives, jusqu’à atteindre le développement souhaité pour les besoins du projet. Le tronc a été dégagé jusqu’à une hauteur de 2,50m, au-dessus duquel se forme le houppier.

Selon quels critères les essences ont-elles été sélectionnées ?

Elles ont été choisies en fonction de leur facilité de taille et de leur résistance au milieu urbain. Il faut tenir compte de la forte présence de surfaces minérales qui créent de la chaleur, du périmètre restreint dans lequel les arbres doivent se développer, mais aussi des contraintes liées aux câbles électriques du futur tramway. Des branches trop basses généreraient davantage d’entretien. Dans le cadre du prolongement du tramway, nous avons largement échangé avec les services d’entretien des communes et du Département des Hauts-de-Seine qui nous ont aiguillés sur les essences qui fonctionnaient déjà bien sur leur territoire.

Comment se déroule la plantation ?

Les arbres sont acheminés par la pépinière à bord de semi-remorques puis déchargés sur le chantier. Lorsqu’ils sont réceptionnés, nous contrôlons qu’ils n’aient pas été fragilisés au cours du transport. Ils sont ensuite positionnés à l’aide de camions-grues. Trois à quatre personnes sont mobilisées pour ajuster manuellement la plantation de chaque arbre. On peut en planter environ 6 à 7 par jour, en fonction des conditions météo et des contraintes du chantier.

Pouvez-vous nous décrire votre rôle dans le cadre du prolongement du T1 ?

Depuis le démarrage des travaux de prolongement du tramway, je suis principalement en charge des espaces verts. Je viens sur le chantier une fois par semaine pour suivre les travaux et contrôler une partie des tâches en cours, les principales interventions étant quant à elle suivies par le bureau d’étude avec qui mon agence travaille sur ce projet. J’interviens également à terme sur le contrôle des revêtements minéraux, ainsi que sur l’ensemble des plantations, à l’exception du gazon de la plateforme du tramway qui est pris en charge par la RATP. Lors de la phase de plantation, je viendrais contrôler la réception des espèces pour m’assurer de la conformité de ce qui a été sélectionné en pépinière et m’assurer de la bonne plantation.

A quelle phase des travaux la plantation intervient-elle ?

Nous attendons actuellement la mise en place des futures bordures de trottoirs pour que la plantation des arbres soit faite au bon niveau de l’aménagement final. Les fosses ont préalablement été remplies de terre végétale. C’est un mélange de terre qui a été sélectionné pour s’adapter aux essences et au sol déjà en place, afin d’éviter aux racines un éventuel changement de milieu. L’opération doit s’achever au plus tard le 31 mars, avant les remontées de sève au printemps, qui rendent impossible toute opération de plantation.

Un soin particulier est-il nécessaire après le boisement ?

L’entretien nécessite une taille d’une à deux fois par an et un arrosage régulier lors de la 1ère année, de l’ordre de deux à trois fois par mois en fonction de la météo. A l’issue des travaux, les sujets sont suivis et garantis pendant deux ans par l’entreprise en charge de la plantation. Il faut s’assurer de la bonne reprise du système racinaire des arbres. Si un sujet se porte mal, il est automatiquement remplacé par l’entreprise. Au-delà de ces deux ans, les services des communes concernées prennent le relais pour l’entretien.

Dans quelle mesure l’aménagement paysager transformera-t-il la ville ?

Un alignement d’arbres sur une avenue agit principalement sur le cadre de vie et améliore la perception que nous pouvons avoir de cet espace. Cela contribue à renouveler l’image de la ville, surtout lorsque les avenues concernées constituent des points d’entrées importants.  Si nous prenons en considération le futur alignement d’arbres, avec le futur revêtement végétal de la plateforme du tramway, cela transformera complètement le visage de l’avenue de la Redoute qui avait jusqu’à présent un aspect très routier. Le cadre de vie des habitants et des usagers devrait ainsi en être grandement amélioré.

1 [sous réserve des conditions météorologiques: les arbres qui n’auraient pas été plantés durant cette période le seront à l’automne 2018] 

Voir aussi les aménagements paysagers du projet de prolongement

Image de synthèse de la perspective de l’avenue de la Redoute depuis le carrefour des Quatre-Routes

© Signes Paysages